Les élèves de Saint-Louis ont produit cette semaine une œuvre collective, sur quatre jours, avec l’artiste chilien Martin Bartroli Pugo dit FEIS, de l’association Breizh Chile Rapa Nui, ils ont grafé pour créer deux œuvres qui seront exposées au lycée. Un beau projet mené notamment par le professeur d’espagnol Philippe Boucly. L’artiste Martin Bartroli Puga est aussi intervenu en classe auprès des élèves.
Pour faire plus ample connaissance avec FEIS, découvrez son interview ci-dessous :
Qui êtes-vous ?
Je m’appelle Martín BARTROLI PUGA, j’ai 30 ans, mon nom d’artiste dans le monde du Street Art ou du graffiti est “FEIS”, je vis dans la région de Valparaíso, au Chili. Je dessine depuis l’âge de 15 ans. J’ai commencé à peindre sur les murs, inspiré par la culture hip-hop dont le graffiti fait partie
Après avoir peint de nombreux murs et graffitis, j’ai commencé à étudier dans une école de peinture (peinture à l’huile). À l’âge de 21 ans, je suis entré à l’université pour étudier et obtenir une licence en Arts Plastiques. Pendant mes études, je me suis également intéressé au monde du tatouage. Aujourd’hui, cela fait huit ans que je tatoue et, grâce à ces deux domaines artistiques, je parviens à vivre de mon art.
Que faites-vous à Valparaíso ?
A Valparaiso, je peins beaucoup, je peins dans les écoles, les magasins, les gymnases, je peins des portraits de personnes décédées (c’est traditionnel dans mon pays), je peins des fresques murales de grande taille en collaboration avec les demandes des responsables culturels de Valparaíso, comme « Valparaíso en couleurs », je participe beaucoup aux événements de Street Art et en même temps j’ai mon studio de tatouage où je réalise beaucoup de tatouages tous les jours.
Pourquoi êtes-vous en France / en Bretagne ?
Je suis en France / en Bretagne car Luis RAMÍREZ m’a vu peindre dans une vidéo de mon université et il s’est intéressé à mon travail afin de faire un échange culturel artistique et de pouvoir partager mon art dans les lycées et écoles en Bretagne, en finançant les billets d’avion avec son association Breizh Chile Rapanui. Je suis venu seulement pour 3 mois et ensuite je retourne dans mon pays pour continuer à peindre et à poursuivre mes projets.
Qu’aimez-vous enseigner aux élèves ?
J’aime beaucoup enseigner la technique du graffiti, l’importance de la bombe aérosol, car ce n’est pas un outil artistique reconnu de manière légale et il n’est pas enseigné dans les universités ou les académies d’art. Enseigner comment peindre sur de grandes dimensions m’intéresse beaucoup, car les petits formats m’ennuient un peu… Je suis assez agité, j’ai besoin de bouger beaucoup comme beaucoup d’élèves dans les écoles et c’est la solution que j’ai trouvé pour retrouver mon calme et ma zénitude.